Accidentés de la route : la clinique de Saint-Martin en prime-time lundi 28 novembre

Dans le cadre d’un reportage sur le thème de la délinquance routière, le magazine d’investigation « Enquête exclusive » (M6)  s’est rendu récemment au sein de la clinique de soins de suite et de réadaptation de Saint-Martin, à Marseille.

Dans cet établissement spécialisé dans la prise en charge des pathologies neurologiques, 50 des 173 lits et places sont réservés aux paraplégiques et tétraplégiques. Un grand nombre d’entre eux ont été victimes d’un accident de la route, souvent dû à l’imprudence d’un autre conducteur où à une négligence de leur part.

Depuis plus d’un an, la clinique Saint-Martin organise un stage à destination des conducteurs, auteurs d’infractions routières. « Enquête exclusive » s’est intéressé à cette démarche qui vise à confronter les conducteurs à la réalité des accidents de la route afin de changer leur comportement. Face aux tragédies auxquelles ses équipes sont quotidiennement confrontées, François-Michel Giocanti, directeur de l’établissement, a soumis ce projet il y a deux ans auprès du Parquet de Marseille et du Tribunal de Police de la ville.

Chaque trimestre, une dizaine de conducteurs se rendent ainsi à la clinique Saint-Martin durant une journée. « Ils sont accompagnés par deux formateurs agréés de  la prévention routière, dont l’un est un ancien patient de notre clinique », explique M. Giocanti. « Ils sont en contact direct avec les équipes soignantes ainsi qu’avec les patients, qui leur font part de tous les aspects leur nouvelle vie ».  

A la fin du stage, une fiche d’évaluation est mise en place pour chaque conducteur.

« Nous évaluons la ponctualité, le degré d’écoute et la prise de conscience de chacun », explique M. Giocanti. Remise au juge, cette fiche lui permet d’apprécier si le message a bien été intégré et de décider ou non de dispenser les conducteurs de leur peine. Pour les participants, la journée d’immersion au sein de la clinique Saint-Martin s’avère être une expérience marquante.

Cette  démarche unique en France s’inscrit pleinement dans la mission et les nombreuses actions de prévention qu’assurent les établissements de SSR au quotidien.