VIème Congrès de la CSSR : les cliniques de SSR plus que jamais mobilisées

Les 21 et 22 juin derniers se tenait le VI^ème Congrès National de la CSSR, au sein du Palais des Congrès de La Baule. Sous la thématique des « SSR : nouvelle génération », les grands enjeux du secteur ont été abordés « sans tabou » : nouvelles autorisations et restructuration du paysage SSR, mise en place accélérée de la T2A SSR…Face aux pouvoirs publics, les établissements privés de SSR ont réclamé des garanties, notamment sur les contreparties T2A que pourra obtenir le secteur qui fait actuellement face à des défis sanitaires majeurs.

Mobilisation générale

Pour cet évènement, les cliniques de SSR et les différents acteurs de santé ont répondu présents à l’appel de la CSSR. Avec plus de 230 directeurs d'établissements participant au Congrès, c’est près de la moitié des 480 centres de SSR privés qui ont tenu à marquer de leur présence cet évènement majeur.

Conscients de cette forte mobilisation, les pouvoirs publics étaient représentés par la DGOS[1], notamment à travers sa directrice, Mme Annie Podeur, et la présidente de l’Agence Régionale de Santé du Pays de Loire, Mme Marie-Sophie Desaulle. Plusieurs membres de la DGOS et de l’ATIH étaient également présents pour évoquer l’avancement des travaux et les problèmes rencontrés sur le chantier T2A SSR dont la construction s’accélère.

Par ailleurs, un autre invité de marque, le Président du SYNERPA, Monsieur Jean-Alain Margarit, a mis en avant la nécessité d’un partenariat renforcé entre les secteurs SSR et médico-social, justifié notamment par la mise en place des ARS.

« L’heure est grave »

Au cours de ces deux journées d’échanges et de présentations, ce sont principalement les nouvelles procédures d’autorisation et la future tarification à l’activité T2A SSR qui ont focalisé les attentions.

En présence de la directrice de la DGOS, Mme Annie Podeur, le Dr Gabriel Bossy, président de la CSSR, a rappelé la nécessité de la mise en place d’une tarification à l’activité juste et équitable entre le secteur public et privé : «L’heure est grave. Nos établissements ne peuvent plus continuer à absorber sans contrepartie des patients de plus en plus lourds qui nous parviennent de plus en plus tôt des hôpitaux et cliniques de court séjour ». Le délegué général de la CSSR, Théodore Amarantinis a commenté : « les pouvoirs publics se sont engagés à instaurer une équité entre public et privé. Nous attendons désormais un calendrier clair et raisonnable, et des actes concrets ».

En conclusion de leurs différents échanges, les cliniques privées ont ainsi pu remettre à Mme Annie Podeur le «Livre blanc de la CSSR ». Ce nouveau document de référence pour le secteur dresse un état des lieux des SSR privés et vient porter l’ensemble des messages et attentes des cliniques.

Un échange indispensable entre établissements

Le Congrès a également permis aux directeurs de clinique d’échanger sur un ensemble de bonnes pratiques et de projets innovants, venant témoigner du dynamisme actuel des établissements de SSR privés. Plusieurs retours d’expérience ont ainsi été exposés, comme la mise en place d’une Unité Cognitivo-Comportementale dans le cadre du plan Alzheimer, au sein des cliniques du Glénan (Bénodet/29) et Saint Roch (59), les missions de recherche développées par une clinique du souffle (Toulouges, 66) ou encore l’exemple d’une filière de soins intégrée sur un même site (EHPAD/SSR/USLD) à la clinique Mar Vivo (La Seyne sur mer, 83). 

Le Congrès à la Une

Au-delà des acteurs de la santé, l’événement a été l’occasion pour les SSR privés d’expliquer leur rôle et de faire passer leurs messages auprès du grand public à travers les médias[2]. Le 18 juin, Paul Gobin, vice-président de la CSSR était interviewé sur la radio BFM Business, notamment afin de présenter le Livre blanc de la CSSR. Pour l’ouverture du Congrès, le mardi 21 juin, le directeur de la clinique de Roz Arvor à Nantes était invité à s’exprimer sur France Bleu Loire Océan. Le lendemain, c’est le quotidien Ouest-France qui publiait une interview du Dr Gabriel Bossy et de Théodore Amarantinis.

Le message et les attentes des cliniques ont donc été entendus à l’occasion de ce VIème congrès de la CSSR. Mais le secteur reste en attente de signes forts de la part des pouvoirs publics dans l’année qui arrive…Rendez-vous leur est déjà donné pour l’année prochaine !

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